?Bloguera francesa condenada por criticar un restaurante?
A trav¨¦s de twitter me entero de que una bloguera francesa, Caroline Doudet, ha sido condenada por un tribunal de Burdeos a pagar 1.500 euros m¨¢s las costas del juicio. El motivo no ha sido otro que la demanda interpuesta por el restaurante Il Giardino, situado en la localidad de Cap Ferret, en la costa suroeste de Francia, a consecuencia de una cr¨ªtica realizada en el blog leschroniquesculturelles.com donde Doudet aborda temas de moda, belleza, libros, fotograf¨ªa y cultura en general. De todo menos asuntos gastron¨®micos.
Sin mucho esfuerzo he localizado el texto que ha motivado la querella, ya retirado, que figura al final de esta entrada.Despu¨¦s de leerlo confieso que, sinceramente, no entiendo de qu¨¦ va. Como solo conozco la condena pero no la sentencia, ignoro los argumentos jur¨ªdicos del juez. Al parecer Il Giardino demand¨® a Doudet porque su art¨ªculo, publicado en agosto de 2013, hab¨ªa contribuido a una ca¨ªda apreciable de su clientela. Y como prueba se refer¨ªa a los comentarios de algunos asiduos que tras la lectura se hab¨ªan preguntado si merec¨ªa la pena volver.
Por supuesto, ni me creo las razones de Il Giardino ni tampoco entiendo la sentencia.
Doudet no censura los platos de esta pizzer¨ªa, incluso los pone bien. Tan solo menciona una pizza de bordes secos, reconoce que el ¡°entrecote¡± estaba ok, y que las bolas de helado eran buenas. Por el contrario, eso s¨ª, arremete contra el servicio de sala con un tono ir¨®nico y despectivo a consecuencia del maltrato recibido al llegar y el desmadre que vivi¨® despu¨¦s. En definitiva, Doudet relata su mala experiencia con un servicio p¨¦simo que tuvo que pagar.Aunque sin duda est¨¢ en su derecho, Doudet deber¨ªa haberse expresado en otros t¨¦rminos. Tal vez haya sido su actitud displicente e irrespetuosa lo que ha provocado la condena del juez.
Doudet califica de harp¨ªa a una camarera, llama diva y desde?osa a la propietaria, y asegura que una de las camareras no podr¨ªa trabajar en Londres donde parte de los ingresos provienen de las propinas. El tono de su texto resulta m¨¢s arrogante todav¨ªa cuando afirma: ¡°no me gusta que nadie me abronque y menos el servicio, sobre todo si yo soy la cliente¡±. Manifestaciones que parecen tener mucho de venganza personal pero que, pese a todo, no constituyen, injurias de gravedad.
Doudet ha asegurado a los medios franceses que aquel post tuvo tan solo 500 visitas. Da lo mismo, como si hubiera tenido 50.000, lo que est¨¢ en juego es la libertad de expresi¨®n. Como afirma la propia Doudet, si los blogueros carecen de libertad para hacer cr¨ªticas negativas, las positivas tampoco tienen ning¨²n sentido.
En Europa y gran parte del mundo, los restaurantes no los sentencian los cr¨ªticos sino la clientela que los visita que es la que decide volver o no. Il Giardino deber¨ªa arreglar sus propios problemas y no aprovechar comentarios como los de esta bloguera para justificar su desorganizaci¨®n interior.
Doudet tendr¨¢ que cuidar los t¨¦rminos de sus cr¨ªticas futuras y, por supuesto, recurrir una sentencia a todas luces injusta. Por su parte los tribunales de Francia deber¨ªan desestimar la condena en defensa de la libertad de expresi¨®n. S¨ªgueme en Twitter en@JCCapel
Art¨ªculo de Caroline Doudet agosto 2013
Le Cap-Ferret est peut-¨ºtre le Paradis, mais force est de constater qu¡¯il y est un lieu, autrefois charmant, qui n¡¯¨¦voque plus gu¨¨re ni le jardin d¡¯Eden ni celui d¡¯?picure : le petit restaurantIl Giardino, sp¨¦cialis¨¦ dans les pizza (mais pas que !) comme son nom italianisant le laisse pr¨¦sumer, et o¨´ nous avions l¡¯habitude de nous rendre une ou deux fois par an. Cette ann¨¦e, ne d¨¦rogeant pas ¨¤ cette tradition d¨¦sormais ancr¨¦e dans le d¨¦roulement de nos vacances, nous y all?mes d?ner.
Comme le titre de cet article le laisse pr¨¦sager, nous f?mes d¨¦?us. Pour plus de commodit¨¦s, je vais laisser l¨¤ le pass¨¦ simple pour vous narrer cette aventure qui ne manque pas de piquant, mais qui par contre laisse d¨¦sirer c?t¨¦ ap¨¦ro et amabilit¨¦.
Lorsque nous sommes arriv¨¦s, un premier serveur nous a demand¨¦, logiquement, si nous d¨¦sirions manger en terrasse ou ¨¤ l¡¯ext¨¦rieur, et comme il y avait pas mal de vent, nous avons opt¨¦ pour l¡¯int¨¦rieur, et sommes donc all¨¦s nous installer ¨¤ une table. Imm¨¦diatement, une harpie en gilet fluo nous saute sur le paletot pour nous houspiller de nous installer sans autorisation (alors que, et d¡¯une, nous en avions une, d¡¯autorisation, et de deux¡ j¡¯aime pas trop me faire engueuler par les serveurs, en g¨¦n¨¦ral ¡ª par personne, du reste, mais encore moins lorsque je suis le client). Bref, ?a ne commence pas tr¨¨s bien, mais le malentendu lev¨¦, elle nous file les menus. Et la, premi¨¨re erreur fatale dont d¨¦coulera tout le reste : elle ne nous demande pas, comme c¡¯est la coutume, si nous d¨¦sirons un ap¨¦ritif. Or, un ap¨¦ritif, nous en d¨¦sirions un (comme tr¨¨s peu de clients manifestement, mais enfin, c¡¯est bien notre droit tout de m¨ºme). Arrive une deuxi¨¨me serveuse, qui prend notre commande, mais ne nous demande toujours pas si nous d¨¦sirions l¡¯ap¨¦ritif (logique : sa coll¨¨gue ¨¦tait suppos¨¦e l¡¯avoir fait), que nous sommes donc oblig¨¦s de r¨¦clamer (nous y tenions).
Dix minutes passent, et toujours pas l¡¯ombre ni de notre ap¨¦ritif, ni de notre bouteille de vin d¡¯ailleurs. Alors qu¡¯imm¨¦diatement apr¨¨s avoir pris notre commande, la deuxi¨¨me serveuse aurait d? nous le pr¨¦parer et nous le servir : le principe de l¡¯ap¨¦ritif, c¡¯est de permettre d¡¯attendre sagement son plat. Enfin, il me semble. Donc je h¨¨le un troisi¨¨me serveur (nous reviendrons plus bas ¨¤ cette question ¨¦pineuse de l¡¯encha?nement des serveurs) et lui dis (aimablement !) que ?a serait bien de nous servir l¡¯ap¨¦ro, parce que sinon, nos plats vont arriver avant lui. Et bingo, alors que serveur n¡ã3 nous apporte (enfin ! Nous commencions ¨¤ nous dess¨¦cher) nos tant d¨¦sir¨¦s ap¨¦ritifs (sans cacahu¨¨tes. Fut une ¨¦poque lointaine, dans ce restaurant, on nous donnait des cacahu¨¨tes avec l¡¯ap¨¦ritif. Ailleurs, on nous donne m¨ºme des vraies tapas pour pas plus cher.Ta Panta Rei),nos plats arrivent avec serveuse n¡ã1. Plats que nous renvoyons parce que zut, du coup nous n¡¯en sommes qu¡¯¨¤ l¡¯ap¨¦ro (par leur faute) et que le pastis accompagne mal l¡¯entrec?te-frites. La serveuse bougonne.
Et ?a continue. Alors que nous buvions, arrive la patronne, peu aimable malgr¨¦ ce qu¡¯elle voudra bien affirmer (¨¤ c?t¨¦, les serveurs du caf¨¦ Marly m¨¦ritent la palme d¡¯or de la courtoisie), vient nous dire de nous signaler quand nous voudrons nos plats, parce qu¡¯ils viennent d¨¦j¨¤ de jeter une entrec?te et que si ?a doit durer 1/2 heure notre histoire, ?a serait bien de le dire. Nous essayons donc de lui expliquer notre souci, et de lui faire remarquer ce qui, pour nous et depuis de nombreuses ann¨¦es, est la source du probl¨¨me dans nombre de restaurants : que les serveurs n¡¯ont plus de tables attitr¨¦es et qu¡¯ils vadrouillent au gr¨¦ du vent, ce qui fait qu¡¯il n¡¯y a plus aucun ordre et que r¨¨gne la d¨¦sorganisation la plus totale. Mais l¨¤, elle a une excuse (et l¨¤, je vous jure que je n¡¯invente rien) : elle ne peut pas faire bosser ses serveurs plus de 44h et il faut qu¡¯elle leur donne des jours de repos, alors comprenez mes braves gens, ?a lui ferait trop de personnel ¨¤ payer.
Stop ! Quoi ? Elle n¡¯a pas le droit de faire bosser ses employ¨¦s 24/24 7/7 ? Mais franchement, o¨´ va le monde !
Bref. On nous apporte notre vin (froid !) et nos plats, r¨¦clam¨¦s deux fois. L¡¯entrec?te ¨¦tait nouvelle, ok, ce qui n¡¯¨¦tait pas le cas des pizza, s¨¨che sur les bords. Bon. Nous prenons, quand m¨ºme, un dessert (ce que n¡¯ont pas fait les gens de la table d¡¯¨¤ c?t¨¦, partis en jurant qu¡¯ils ne reviendraient pas). Bon, ok, les boules de glace ¨¦taient grosses. Mais bon.
Ma maman va payer, et essaie de revenir sur l¡¯incident, et se fait envoyer pa?tre par une patronne toujours aussi mal embouch¨¦e et d¨¦daigneuse. Et elle a pay¨¦ les ap¨¦ros, source du conflit, alors qu¡¯il est d¡¯usage, dans la restauration, de les offrir aux clients lorsqu¡¯il y a un souci (vu la marge qu¡¯il se font dessus, ils peuvent se le permettre).
Conclusion ? Un restaurant o¨´ nous n¡¯irons plus parce que la patronne se prend pour une diva (alors que, s¨¦rieusement, elle n¡¯est pas la propri¨¦taire deChez Hortense,non plus), l¡¯une des serveuses serait bien inspir¨¦e de ne jamais bosser ¨¤ Londres parce qu¡¯elle ne risque pas de pouvoir vivre de ses pourboires, et on se fout du client et le sens du commerce est plus qu¡¯approximatif. Je vous engage ¨¤ le noter dans votre liste noire si vous passez dans le coin !
(tout ?a pour deux ap¨¦ritifs¡ ¨¤ quoi tiennent les guerres)
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